Dimanche 18 août- 20ème dimanche du temps ordinaire - "Moi, je suis le pain vivant" — Paroisse de Gray

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Dimanche 18 août- 20ème dimanche du temps ordinaire - "Moi, je suis le pain vivant"

Nous poursuivons la lecture du chapitre 6 de l’Évangile selon saint Jean, où le Christ se présente comme la vraie nourriture et la vraie boisson en nous donnant son corps et son sang. Les deux brèves lectures nous préparent à cette écoute : la sagesse de Dieu nous invite à prendre le chemin de l’intelligence, saint Paul nous appelle à célébrer le Seigneur de tout notre cœur. Que la parole de Dieu vienne donner tout son sens à l’eucharistie que nous célébrons ensemble en ce dimanche. (Prions en Eglise)

DIMANCHE 18 AOÛT - 10h00 - BASILIQUE - MESSE
Messe à PESMES à 10h30
Messe à CHAMPLITTE à 11h15 (saint Christophe)
Messe à VELESMES à 11h5 (Fête)
Bénédiction des voyageurs et des véhicules à 15h00 à CHAMPLITTE

Une prière de Rodhain Kasuba, pour ce dimanche (Prions en Église)

LE SIGNE DE TON AMOUR

Seigneur Jésus, comme la foule autrefois, nous avons parfois du mal à croire que,
sous les signes du pain et du vin, tu nous redis encore aujourd'hui le don total de toi, et que tu nous y associes.
Comme la foule autrefois, il nous arrive de rechercher des signes pour croire ;
nous désirons désespérement des manifestations élatantes et prodigieuses, alors que ta parole devrait nous suffire.
Aide-nous à reconnaître dans le pain et le vin eucharistiques le signe de ton amour donné jusqu'au bout
et l'appel à entrer dans une mission qui nous dépasse et nous régènére.
Dis-nous, Seigneur, comment te remercier,
toi qui nous aimes et nous as tout donné. Amen.
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CLÉS DE LECTURE - PRIONS EN ÉGLISE

PREMIÈRE LECTURE | Proverbes 9, 1-6
« Venez manger de mon pain, buvez le vin que j’ai préparé. »

La Sagesse invite les hommes à partager le repas qu’elle a préparé pour eux. Le pain et le vin ici évoqués ne servent pas seulement à nourrir le corps, mais aussi l’esprit. Celui qui se nourrit de la parole de Dieu et la met en pratique prend ainsi le chemin de l’intelligence : il est appelé à comprendre, avec sa tête et son cœur, comment vivre de l’amour de Dieu.

La Sagesse a bâti sa maison, elle a taillé sept colonnes. Elle a tué ses bêtes, et préparé son vin, puis a dressé la table. Elle a envoyé ses servantes, elle appelle sur les hauteurs de la cité : « Vous, étourdis, passez par ici ! » À qui manque de bon sens, elle dit : « Venez, mangez de mon pain, buvez le vin que j’ai préparé. Quittez l’étourderie et vous vivrez, prenez le chemin de l’intelligence. »

Lecture du livre des Proverbes (9, 1-6)
« Venez, mangez de mon pain, buvez le vin que j’ai préparé »
La Sagesse a bâti sa maison, elle a taillé sept colonnes. Elle a tué ses bêtes, et préparé son vin, puis a dressé la table. Elle a envoyé ses servantes, elle appelle sur les hauteurs de la cité : « Vous, étourdis, passez par ici! » À qui manque de bon sens, elle dit : « Venez, mangez de mon pain, buvez le vin que j’ai préparé. Quittez l’étourderie et vous vivrez, prenez le chemin de l’intelligence. » 
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PSAUME | 33
« Qui cherche le Seigneur ne manquera d’aucun bien. »

Ces quelques versets nous invitent « à voir et à goûter » le Seigneur. Une fois encore, ce n’est pas la richesse qui comble les hommes mais le fait de chercher le Seigneur et de se nourrir de sa présence.

Heureuse coïncidence : le psaume 33 est un psaume de sagesse. L’antienne « Goûtez et voyez » (verset 9) correspond à l’invitation lancée par Dame Sagesse : « Venez, mangez de mon pain. » La dernière strophe a une allure proverbiale : on pourrait en effet citer une multitude de proverbes bibliques qui définissent la sagesse comme une recherche du bien et comme un rejet du mal. Et comment ne pas voir dans la strophe 3 une clef essentielle de la sagesse et le fruit ultime qu’elle produit : « Qui donc aime la vie et désire les jours où il verra le bonheur ? » La sagesse n’étouffe pas le désir de vivre et d’être heureux : au contraire, elle naît d’une passion qui aspire toujours au meilleur de la vie.

Psaume 33
Refrain : Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
Je bénirai le Seigneur en tout temps, sa louange sans cesse à mes lèvres.
Je me glorifierai dans le Seigneur : que les pauvres m’entendent et soient en fête !
Saints du Seigneur, adorez-le : rien ne manque à ceux qui le craignent.
Des riches ont tout perdu, ils ont faim; qui cherche le Seigneur ne manquera d’aucun bien.
Venez, mes fils, écoutez-moi, que je vous enseigne la crainte du Seigneur.
Qui donc aime la vie et désire les jours où il verra le bonheur ? 
Garde ta langue du mal et tes lèvres des paroles perfides. Évite le mal, fais ce qui est bien, poursuis la paix, recherche-la. 
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DEUXIÈME LECTURE | Éphésiens 5, 15-20
« Soyez plutôt remplis de l’Esprit Saint. »

Les premiers chrétiens célébraient l’eucharistie le samedi soir, après avoir mangé ensemble. À plusieurs reprises, Paul va rappeler aux communautés que ce repas partagé ne doit pas conduire à des excès – ici de vin – mais que l’essentiel doit résider dans la prière et l’action de grâce.

Il est encore question de sagesse dans cette deuxième lecture. C’est un thème qui convient parfaitement dans une cité cosmopolite comme Éphèse. Les offres culturelles et savantes y sont nombreuses. D’où la mise en garde initiale de Paul invitant la communauté au discernement en ces jours qu’il estime « mauvais ». Mais tout n’est pas négatif : Paul invite les siens à « tirer parti du temps présent » et il leur rappelle qu’ils doivent rechercher avant tout « la volonté du Seigneur ». La communion fraternelle dans la prière – psaumes, hymnes, chants inspirés, action de grâce – demeure un moyen privilégié de discerner cette volonté du Seigneur et de se laisser pénétrer par l’Esprit Saint, dispensateur notamment du don de sagesse.

Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Éphésiens (5, 15-20)
« Comprenez bien quelle est la volonté du Seigneur »
Frères, prenez bien garde à votre conduite : ne vivez pas comme des fous, mais comme des sages. Tirez parti du temps présent, car nous traversons des jours mauvais. Ne soyez donc pas insensés, mais comprenez bien quelle est la volonté du Seigneur. Ne vous enivrez pas de vin, car il porte à l’inconduite ; soyez plutôt remplis de l’Esprit Saint. Dites entre vous des psaumes, des hymnes et des chants inspirés, chantez le Seigneur et célébrez-le de tout votre cœur. À tout moment et pour toutes choses, au nom de notre Seigneur Jésus Christ, rendez grâce à Dieu le Père. 

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ÉVANGILE | Jean 6, 51-58
« Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle. »

Après le miracle de la multiplication des pains, Jésus explique à la foule ce que signifie le don de sa chair et de son sang et se présente comme le pain vivant descendu du ciel. Une fois de plus, il établit un lien étroit entre le don de sa vie aujourd’hui et la vie éternelle. Communier au corps du Christ nous ouvre les portes du royaume de Dieu, que nous vivons déjà dans ce monde.

Nous en sommes au quatrième dimanche consécutif avec des extraits du chapitre 6 de l’Évangile de Jean. Oui, Jésus a multiplié les pains et les poissons, mais, par son discours, il presse l’auditoire de se mettre à la recherche d’un autre type de nourriture : « le pain vivant, qui est descendu du ciel ». Voilà « la vraie nourriture » qui fait vivre pleinement et même « éternellement ». Paradoxalement, cette vraie nourriture est la « chair » du Christ, et le « sang » du Christ « est la vraie boisson ». Autrement dit, c’est toute la personne du Christ qui est « donnée pour la vie du monde ». Tout comme la Sagesse, le Christ dresse lui-même la table pour quiconque se met à l’écoute de sa parole et la met en pratique.

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (6, 51-58)
« Ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson »
En ce temps-là, Jésus disait à la foule : « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. » Les Juifs se querellaient entre eux : « Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ? » Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui. De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi. Tel est le pain qui est descendu du ciel : il n’est pas comme celui que les pères ont mangé. Eux, ils sont morts; celui qui mange ce pain vivra éternellement. » 

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COMMENTAIRE DU DIMANCHE
Marie-Caroline Bustarret, théologienne, enseignante aux facultés Loyola Paris (Prions en Église)

JÉSUS NOURRIT 

J ésus s’adresse à la foule qui le poursuit au lendemain de la multiplication des pains. Si ces gens sont venus à sa recherche, c’est peut-être pour la simple raison qu’ils ont à nouveau le ventre creux ! Or Jésus voudrait leur faire comprendre que nourrir le corps ne suffit pas. Il procède alors, comme il le fait souvent chez Jean, en s’appuyant sur une expérience concrète, celle de manger, pour faire entrevoir une réalité supérieure. Ainsi, faisant fonds du caractère frustrant, car passager, de la sensation de satiété, Jésus passe à l’évocation d’un pain qui comble véritablement… éternellement. Ce pain descendu du ciel, dit-il, c’est lui. Après avoir satisfait la faim physique de la foule, Jésus affirme qu’il est cependant venu combler une tout autre faim. Il offre une nourriture que lui seul peut procurer car il s’agit de sa chair. Bien sûr, par ce mot « chair », Jésus désigne sa vie d’homme et non pas la chair au sens du tissu musculaire ! Ce que nous avons à assimiler, comme on assimile un aliment, c’est la vie de Jésus telle qu’elle nous est rapportée dans les évangiles. Ce que nous avons à faire nôtres, ce sont ses gestes, ses paroles, ses attitudes, son souci pour tous ceux qu’il croise, sa relation à son Père… afin que, par cette fréquentation assidue de la vie du Christ, nous devenions progressivement ce que nous contemplons. Ainsi nous est donnée la vie éternelle.