1er septembre au 4 octobre 2020 - Saison de la Création
À propos du Temps de la Création...
Le Temps de la Création est la période de l'année où les 2,2 milliards de chrétiens que compte la planète sont invités à prier et réfléchir sur la sauvegarde de la création. Elle se déroule chaque année du 1er septembre au 4 octobre.
Le Temps de la Création réunit la famille chrétienne mondiale autour d'un objectif commun.
HISTORIQUE
Le 1er septembre fut proclamé Journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la Création au sein de l'Église orthodoxe, et ce, en 1989 par le patriarche oecuménique Dimitrios Ier. Elle fut ensuite adoptée par les autres grandes Églises chrétiennes européennes en 2001, puis par le pape François pour l'Église catholique romaine en 2015.
Ces dernières années, de nombreuses Églises chrétiennes ont commencé à commémorer le Temps de la Création (également appelée «Temps pour la Création») entre le 1er septembre et le 4 octobre, jour de la saint François d'Assise (célébrée par certaines traditions occidentales). Saint François d'Assise est l'auteur du Cantique des créatures et le saint patron de l'écologie.
La vidéo du Pape sur le respect des ressources de la planète ici
JUBILÉ POUR LA TERRE
Cette année, le thème du Temps de la Création est Jubilé pour la Terre.
Nous sommes invités « à réfléchir au lien intime qui existe entre le repos de la Terre et les modes de vie écologiques, économiques, sociaux et politiques."
L’ampleur de la pandémie de Covid-19 a révélé la nécessité d’adopter des systèmes justes et durables.
Le jubilé est un temps de libération, de remises des dettes et de repos pour la terre. Il provient de l’Ancien Testament, et plus particulièrement du livre du Lévitique (chapitre 25). Le mot vient de l’hébreu qui, littéralement, renvoie à la corne qui annonce le début de cette période.
Durant le confinement lié à la pandémie on a pu observer un “soulagement” de la terre, le retour d’espèces sauvages (dauphins à Venise, biches en ville, renardeaux au père Lachaise…). Ne faudrait-il pas instaurer de tels temps de repos sans y être contraints par des catastrophes ? Une sorte de moratoire pour la terre, ou mieux, de shabbat ne serait-il pas souhaitable ? D’autant que ce temps peut permettre aussi un changement de modèle, une conversion écologique, éloigné de l’exploitation de la terre et des pauvres.
A côté des souffrances qui ont frappé beaucoup, bien des personnes ont aussi constaté un “soulagement” dans leurs vies personnelles avec l’abandon d’activités ou de déplacements qui se sont révélés moins indispensables qu’on ne croyait et avec l’émergence de pratiques plus soutenables, d’un temps plus calme, posé, intense avec ses proches ou avec la nature.
La période du 1er septembre au 4 octobre est à réserver à la prière pour la protection de la création et à la promotion de styles de vie durables.
Dans sa « lettre aux communautés », l’initiative œcuménique « Eglise Verte » présente ce temps tout aussi important pour la terre que pour les disciples de Ressuscité.
Le Conseil d’Églises chrétiennes en France a contribué avec la plupart des Églises et des mouvements chrétiens à la mise en place du label « Église verte » en 2017. Il s’associe donc à cette démarche internationale et œcuménique comme les années précédentes. Pour plus d’information, visitez le site Eglise verte ainsi que le site Saison de la création qui permettront aux paroisses et mouvements de vivre pleinement cette Saison de la création.
Le changement climatique est le résultat de l'imbrication de la cupidité, des inégalités et de la destruction de la Terre de Dieu.
Reflet de ces trois éléments qui s'entrecroisent, le Jubilé a ainsi été choisi comme thème du Temps de la Création 2020. Le Jubilé marque un temps de renoncement à la surconsommation et aux systèmes économiques fondés sur une croissance constante au détriment de laTerre et des personnes les plus pauvres. Le Jubilé est un temps où celles et ceux qui ont le plus consommé doivent réparer les torts causés aux personnes qui ont le plus souffert. Le Jubilé est un temps de repos pour la terre, qui est constamment exploitée, afin de restaurer les écosystèmes et les individus.
Le concept du Jubilé est ancré dans la sainte sagesse selon laquelle il doit exister un équilibre juste et durable entre les réalités sociales, économiques et écologiques. Lorsqu'une variable est exploitée dans l'objectif de maximiser la croissance d'une autre variable, c'est tout le système qui finit par en souffrir. Lorsqu'une partie de la communauté terrestre est mise à mal, toutes les autres parties sont touchées.
CONFÉRENCE DES ÉGLISES EUROPÉENNES ET CONSEIL DES CONFÉRENCES ÉPISCOPALES EUROPÉENNES
Dans une déclaration conjointe publiée le mardi 25 août les présidents de la Conférence des Églises Européennes et du Conseil des Conférences Épiscopales Européennes appellent à vivre le Temps de la Création, prévu du 1er septembre au 4 octobre, comme un temps de vigilance particulière à l’environnement, en tirant les leçons de la pandémie.
Dès le 1er septembre, les chrétiens du monde entier sont appelés à se mobiliser pendant près de cinq semaines en faveur de la “Maison commune”. Avec une tonalité particulière pour cette deuxième édition en ce qui concerne les chrétiens européens: «nous vous invitons à célébrer cette année le temps de la création sous le titre de Jubilé pour la Terre», écrivent dans leur déclaration commune le cardinal Angelo Bagnasco, président du Conseil des Conférences Épiscopales Européennes (CCEE), et le pasteur Christian Krieger, président de la Conférence des Églises Européennes (CEC).
Instituée par le Pape François en 2015, la Journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la création, le 1er septembre, a été suivie à partir de 2019 du Temps de la Création (ou “Saison de la Création”), jusqu’au 4 octobre. La célébration de ces deux initiatives a une dimension œcuménique significative, et puise ses racines dans la Bible. «La création est un don de Dieu pour l’humanité et pour tous les êtres vivants, il est donc de notre responsabilité de la chérir comme de bons et fiables administrateurs et en tant que fidèles serviteurs de Dieu», rappellent les auteurs de la déclaration. L’encyclique du Pape François Laudato Si’, écrite en 2015, nourrit également la genèse et l’essence même de ces évènements.
«Cette année, la pandémie de Covid-19 a révélé à quel point le monde est interconnecté», relèvent par ailleurs le cardinal Bagnasco et le pasteur Krieger. «Les conséquences de la pandémie nous obligent à assumer la nécessité d’une vigilance et de conditions de vie durables sur toute la planète. Ceci encore plus important compte tenu de la dévastation de l’environnement et de la menace de changement climatique», soulignent-ils.
En 2020, la pandémie du nouveau coronavirus a témoigné de cette réalité à l'échelle mondiale. Si l'expérience de la vie avec la Covid-19 rappelle cette nécessité de maintenir la justice, les leçons que nous en tirons peuvent souligner l'importance d'un Jubilé et nous inciter à rétablir l'équilibre des systèmes mêmes qui entretiennent la vie.