L'histoire du diocèse — Diocèse de Besançon

Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Carte des paroisses

Sur messes info 
Sur l'annuaire 
Sur le site 

NB : les demandes de copie ou d'extrait d'acte de baptême, confirmation ou mariage doivent être faites
 par courrier postal.

Dans les médias

Dans la boite à outils

 

L'histoire du diocèse

Une mitre en parfait état de conservation issue du trésor de la Cathédrale

Besançon est un archidiocèse qui couvre deux départements : le Doubs et la Haute-Saône. C'est également le siège d’une Province ecclésiastique qui regroupe 6 diocèses :
Belfort-Montbéliard, Besançon, Nancy, Saint-Claude, Saint-Dié et Verdun.
Se joignent également les deux diocèses concordataires : Metz et Strasbourg, relevant directement du Saint-Siège mais qui travaillent pastoralement en lien avec notre province.
Mgr Jean-Luc BOUILLERET en est l'archevêque métropolitain depuis octobre 2013. Il est le 122ème archevêque de Besançon.

La patronne principale du diocèse de Besançon est la Vierge Marie en son Immaculée Conception. Elle est fêtée le 8 décembre.

Les patrons secondaires du diocèse et de la ville de Besançon sont :

  • Saint Jean, apôtre et évangéliste
  • Saint Etienne, protomartyr
  • Saint Ferréol et saint Fergeux, martyrs, apôtres de la Franche-Comté

La christianisation

Dès le IIème siècle, on appliquait le principe : à chaque ville, un épiscope. Voilà pourquoi les diocèses portent en général le nom de la ville où réside l’évêque, où il a sa “ cathédrale ”, l’église où se trouve la cathèdre, le siège épiscopal.

Besançon, Vesuntio à l’époque, a certainement été christianisée vers la fin du IIe siècle, au temps où saint Irénée était évêque de Lyon. Irénée avait été envoyé à Lyon par Polycarpe, l’évêque de Smyrne (l’actuelle Izmir en Turquie), qui avait lui-même succédé à l’apôtre Jean.

Irénée envoya donc en Séquanie (l’actuelle Franche-Comté) Ferréol, prêtre, et son frère Ferjeux, diacre. Ce que nous savons - d’après le récit écrit au moment de la découverte de leurs reliques vers 370 et rapportant leur mission et leur martyre - c’est qu’ils furent décapités à Besançon sur ordre du préfet de l’époque. Ils deviendront les célèbres saint Ferréol et saint Ferjeux.

La figure de saint Colomban (543-615), moine irlandais arrivé au nord du diocèse dans la seconde moitié du VIème siècle, est aussi très importante. Vers 580, il quitta l'Irlande en compagnie du futur saint Gall et parcourut l'Europe Occidentale, entre Meuse et Rhin et jusqu'en Germanie, accepté, refusé, repoussé, mais toujours fondateur d'abbayes dont le rayonnement sera l'un des éléments les plus dynamiques de l'évangélisation durant l'ère mérovingienne. Le plus célèbre de ses monastères est sans aucun doute celui de Luxeuil où affluèrent des moines francs, gaulois et burgondes. Un monastère qui, pendant deux siècles, fut le plus grand centre de la vie monastique en Occident. En 610, il dut fuir la Gaule où la cruelle reine Brunehaut le poursuivait, il traverse les Alpes et se réfugia à Bobbio en Emilie-Romagne où il fonda son dernier monastère. Il y mourut. La règle monastique originale qu'il avait donnée à ses monastères fut très influente dans l'Europe pendant deux siècles. 

Le rattachement à la France

En 1667, Louis XIV, marié à Marie-Thérèse d'Espagne, réclame la Franche-Comté au titre de l'héritage de son épouse. Après une première campagne, en 1668, Besançon est définitivement conquise en 1674. En 1678, le traité de Nimègue réunit la Franche-Comté à la France. Le parlement, l'université sont transférés de Dole à Besançon, capitale provinciale, qui est placée sous l'administration d'un intendant et devient aussi siège du gouvernement militaire.

Ce recadrage historique a son importance pour mesurer la personnalité de la région où s’inscrit l’archidiocèse de Besançon et le caractère entier de ses habitants.

LES SAINTS et bienheureux du diocèse

SAINTE JEANNE-ANTIDE THOURET

Sainte Jeanne-Antide Thouret (1765-1829), de Sancey, fondatrice des Sœurs de la Charité. Une femme bien « de chez nous », tournée vers le service des autres, et particulièrement des plus pauvres, au tempérament tenace, y compris vis-à-vis des autorités ecclésiastiques et civiles de l’époque, mais toujours centrée sur le Christ ! Dans une période complexe et difficile : la révolution française, la ville de Besançon fut profondément marquée par son passage. Elle l’est encore par son héritage.

LES SAINTS MARTYRS FRANC-COMTOIS

Les saints martyrs franc-comtois, missionnaires en Cochinchine (le sud de l’actuel Vietnam) au XIXème siècle : Isidore Gagelin de Montperreux (mort en 1833), Joseph Marchand de Passavant (mort en 1835), Etienne-Théodore Cuenot du Bélieu (mort en 1861). Contempler la pierre où sont gravés leurs noms, parmi d’autres martyrs, dans la crypte des missions étrangères de Paris, est toujours un moment émouvant. C’est l’occasion de se souvenir : combien notre terre franc-comtoise fut une terre de missionnaires partis porter l’évangile aux quatre coins du monde !

le bienheureux Jean-Joseph Lataste

En 1864, un jeune dominicain, le Père Marie Jean Joseph Lataste, (1832-1869), sera envoyé à la prison de Cadillac (près de Bordeaux), pour prêcher l’Espérance et la Miséricorde à des prisonnières condamnées aux travaux forcés. Emerveillé de ce qu’il verra en prison, c’est à dire, la qualité de celles que le monde considérait comme des filles perdues, il sera convaincu que le seul moyen de redonner une place dans la société est de leur faire confiance, mettre un terme au processus de punition et de honte qui pèse sur elles, même longtemps après leur sortie de prison.
Devant le Saint Sacrement exposé au milieu des détenues. Il aura l’intuition de fonder une famille religieuse : les Dominicaines de Béthanie, communauté où quel que soit son passé, chacune des femmes appelées, vivra sa consécration à Dieu en communion fraternelle dans la discrétion. La Maison-Mère de la congrégation se situe à Montferrand-le-Château.
Il a été béatifié le 3 juin 2012 à Besançon.

Le diocèse et les guerres 

La seule ville de Besançon compte trois lieux de culte liés aux grands conflits récents :

  • La basilique Saint-Ferjeux fut construite de 1884 à 1898. Les saints patrons de la ville de Besançon, saint Ferréol et saint Ferjeux, avaient été invoqués en octobre 1870 par le cardinal Mathieu pour protéger la ville des troupes prussiennes. La ville ayant été épargnée, le 26 janvier 1871, il prononce le vœu solennel d’ériger un nouvel édifice sur le lieu que la tradition locale reconnaissait comme la grotte qui avait abrité les deux saints.
  • L’église du Sacré Cœur a vu le jour suite au vœu de Mgr François-Léon Gauthey, archevêque de Besançon de 1910 à 1918, de dédier une église au Sacré Cœur de Jésus si la ville était sauve. Malheureusement, il ne put assister à l’édification puisqu’il mourut d’une pneumonie foudroyante quelques semaines avant la fin de la guerre, en juillet 1918. Il est inhumé dans cet édifice.
  • Notre-Dame de la Libération à la Chapelle des Buis est emblématique de la Seconde Guerre mondiale. Elle a été consacrée par Mgr Maurice Dubourg, qui repose désormais dans la crypte. L’archevêque de Besançon avait fait le vœu de faire élever une statue monumentale si la ville échappait à la destruction.

UNE HISTOIRE MOUVEMENTÉE

L’histoire de cet archidiocèse est complexe. Turbulente, elle a marqué les esprits au point d’avoir répandu l’idée d’un caractère franc-comtois frondeur : « Franc-comtois rends-toi ! Nenni ma foi ! »

 « À la suite de la Guerre franco-prussienne de 1870-1871, le Territoire de Belfort, resté français et détaché de l'évêché de Strasbourg, fut intégré à l'archidiocèse de Besançon. Celui-ci comprit alors les trois départements du Doubs, de la Haute-Saône et du Territoire de Belfort.

Par la bulle pontificale du pape Jean-Paul II du 3 novembre 1979, le Territoire de Belfort, le Pays de Montbéliard et le canton d'Héricourt en Haute-Saône furent détachés du diocèse de Besançon et constituèrent un nouveau diocèse autonome, le diocèse de Belfort-Montbéliard. »