Les pères de l’Eglise — Service diocésain de la catéchèse et du catéchuménat

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Les pères de l’Eglise

Les pères de l’Église sont des écrivains des premiers temps du christianisme reconnus par différents critères, qui ont construit l’Église et qui nous ont transmis l’essentiel des bases de notre Église aujourd’hui. Ont-ils encore quelque chose à nous apprendre ?

Qui sont-ils ?

Les pères de l’Église sont des évêques, des moines parfois des laïcs qui ont vécus dans les premiers temps de l’Église encore unie (jusqu’à environ l’an 1054, année du grand schisme). Ils ont été reconnus comme des personnes ayant fait naître la foi de nombreux autres contemporains.

Des signes caractéristiques ont été définis pour les reconnaitre :

  1. L’antiquité : leur appartenance à l’époque des origines jusqu’au schisme
  2. La sainteté de vie
  3. L’universalité de leur enseignement en accord avec celui de l’Église universelle, ils ont écrit une œuvre exempte d’erreurs doctrinales
  4. L’approbation de l’Église

D’autres critères ont eu leur importance, l’appartenance aux sept premiers conciles (jusqu’à celui de Nicée en 787), l’appartenance à une Église encore unie (avant le schisme en 1054), la culture gréco-latine classique reçue en formation, la pluralité, car en tant qu’évêque ou religieux, ils ont parlé non en leur propre nom mais au nom de l’Église.

Certains n’ont pas été reconnus Pères de l’Église mais sont considérés comme tels. Ils ne remplissaient pas tous ces critères mais leurs textes sont également des enseignements d’importance comme par exemple Tertullien et Origène.

Pourquoi les appelle-t-on ainsi ?

À la fois pasteurs et théologiens, leur théologie et leur spiritualité sont la preuve de l’authenticité de leur foi et de leur volonté à la partager avec d’autres. Ils témoignent dans une Église en construction encore souvent persécutée mais encore relativement unie et œcuménique. Ils ont également connu le passage d’une Église clandestine à une Église reconnue par l’empereur Constantin (vers 315).

Les Pères de l’Église ont lu et commenté la Bible de façon approfondie. Les Écritures étaient leur unique source. Ils sont proches des origines de l’Église, ils ont contribué à poser les bases de celle-ci. Par leur lecture et leur interprétation de la Bible, ils donnent un sens à la foi, on peut même dire qu’ils ont inventé les mots de la foi. Leur proximité avec l’époque apostolique (témoignage direct des apôtres), leurs connaissances du grec et du latin, leur élan mystique leur ont permis d’écrire des homélies et des catéchèses très inspirées malgré l’époque troublée dans laquelle ils vivaient (persécutions, tiédissement de la foi, hérésies, collusion politique,…).

Quel intérêt de vous en présenter quelques-uns ?

Ces écrits ont fait l’objet de nouvelles études au moment du dernier Concile de Vatican II et ont été remis en lumière par une certaine similitude des situations, entre celle vécue par les Pères de l’Église et celle vécue actuellement. Dans des périodes troublées au plan politique ou religieux, où le christianisme n’est plus la religion dominante, où les certitudes sont bouleversées et remises en cause, leurs écrits peuvent apporter un témoignage d’espérance et un élan de foi. Ils ont contribué à façonner notre profession de foi et les structures de la liturgie.

UNE liste

Différentes périodes sont à distinguer dans ces premiers temps de l’Eglise et permettent ainsi de classer les écrivains en fonction de leur époque.

  • Ier-IIe siècles : les Pères apostoliques (contemporains des apôtres), Clément de Rome, Ignace d’Antioche, Polycarpe de Smyrne
  • IIe siècle : les Pères apologistes font l’apologie du christianisme face aux païens, juifs comme Justin, Théophile d’Antioche
  • IIe-IIIe siècles : les Théologiens précurseurs confrontés aux schismes et aux hérésies comme Irénée de Lyon, Tertullien, Clément d’Alexandrie
  • IVe-Ve siècles : pendant « l’âge d’or » lors du passage à l’Eglise de Constantin, les Pères de l’Eglise sont plus nombreux comme Grégoire de Nysse, Grégoire de Nazianze, Jean Chrysostome, Augustin d’Hippone, Cyrille de Jérusalem, Ambroise de Milan
  • Fin du Ve siècle : Période des dernières lumières de la culture antique chez les chrétiens, les Pères présentent une littérature normative comme Grégoire le grand, Jean Damascène

Leurs noms indiquent souvent le lieu de leur évêché, de leur monastère ou leur origine ou leur surnom. Il faut également faire attention à ne pas confondre ceux qui portent le même prénom (Clément de Rome ou d’Alexandrie, Augustin d’Hippone ou de Canterbory, …)

À bientôt dans ces pages pour découvrir quelques-uns de ces personnages au fil des prochains mois !