La catéchèse kérygmatique — Service diocésain de la catéchèse et du catéchuménat

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La catéchèse kérygmatique

evangile-et-peinture

Nous avons commencé notre chemin de recherche, d’approfondissement, sachant qu’il exigerait de nous une conversion de mentalité ! Une nouvelle façon de voir ! Nous avons déjà exploré une conception d’une catéchèse qui ne concernerait pas les seuls enfants, vus comme ceux qui doivent apprendre, mais chacun d’entre nous, appelés au cours de sa vie à approfondir sa rencontre avec le Christ.

Aujourd’hui nous voulons nous arrêter un instant sur le contenu de la catéchèse que les textes magistériaux nous décrivent comme kérygmatique.  Ce mot compliqué peut nous faire peur. Le kérygme n’est à vrai dire que le centre de notre foi, le plus essentiel[1] :

La mort et résurrection du Christ qui nous sauve et nous ouvre la vie éternelle !

Je désirerais nous engager à nous réjouir de cette appellation… non pas pour utiliser un terme bien savant et compliqué, mais car nous sommes renvoyés au plus important !

Si, aujourd’hui, nous devions justifier de notre foi, quels mots utiliserions-nous ? Nous parlerions sûrement de l’amour de Dieu, mais où celui-ci se manifeste-t-il particulièrement ?

 

Parler du kérygme nous obligera à creuser notre foi et à affronter sans peur nos questions et même nos doutes. Comprendre le salut est-ce si facile ? De quoi sommes-nous sauvés ? de la mort ? du péché ? Mais pourtant nous voyons bien dans notre monde tant de  fragilités, de ruptures, de cassures. Comprendre la mort de Jésus sur la croix... nous sommes-nous déjà vraiment interrogés sur le sens de cette mort ignoble ? Celle qui était réservée par les Romains aux derniers des esclaves, aux criminels ?  Nous sommes parfois habitués à regarder la croix suspendue à nos murs, sans mesurer la portée de ce geste, l’offrande de la vie du Christ. Vous imaginez bien que je pourrais continuer ces questions en parlant d’un autre événement, ô combien central, et pas toujours si simple à comprendre dans la foi, la résurrection du Christ.

Vivre une catéchèse kérygmatique, c’est donc fondamental. Ce sera le chemin de toute notre vie, qui questionnera notre intelligence, mais aussi notre foi, qui traversera nos doutes !  Jamais nous n’aurons fini de «comprendre» ce mystère pour mieux le vivre.

Nous entrons dans le Carême qui nous préparera à fêter ces événements fondateurs au cours de la Semaine Sainte !

Osons ouvrir notre cœur et notre intelligence à cette dimension kérygmatique, que la liturgie nous fera vivre.

Nous vivrons alors un temps de catéchèse qui sera non seulement kérygmatique, mais aussi mystagogique, mais je vous propose que nous attaquions cet autre « mot compliqué » lors de notre prochain numéro !

Bonne route de Carême à la suite du Christ mort et ressuscité !

[1] Le Directoire pour la catéchèse nous dit en son article 57 que « la catéchèse qui soit un approfondissement du kérygme qui se fait chair toujours plus et toujours mieux » EG 165