Les positions corporelles — Service diocésain de la catéchèse et du catéchuménat

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Les positions corporelles

Si nous questionnons des enfants au sujet de la messe, la réponse est souvent "la messe, c'est toujours pareil, on est assis... debout... re-assis..." avec la gestuation adéquate.

Il est vrai que, pendant une célébration, les fidèles pourront, soit être assis, soit être debout (en statio ou en procession), soit être à genoux. Décryptons ces différentes positions.

être assis

Dans la vie courante, la position assise relève soit du travail pour les études ou certaines professions, soit du repos. Il en est autrement pour la liturgie. "Être assis est une position de repos, mais à la messe, ce repos n'est pas un farniente, c'est une sorte de confort physique tout entier destiné à une meilleure écoute ou à la prière personnelle." (CNPL, L'art de célébrer tome 1 Guide pastoral, Paris, Cerf, 2003). C'est pourquoi nous sommes assis lors des lectures ou après la communion. Dans la société toujours à l'affût de la dernière information, nous entendons plus que nous n'écoutons réellement. "Nos contemporains peinent à accepter la "démaîtrise" fondamentale sans laquelle la vie liturgique ne touche pas vraiment les coeurs, mais seulement les têtes. [...] Écouter les lectures, ce n'est pas seulement faire l'effort d'entendre des textes, c'est se rendre présent à Celui qui parle." (P. Pretot, La liturgie: un défi et une chance, dans la Maison Dieu, n°276, 2013/4).

Nous avons une réelle formation à l'écoute à transmettre aux enfants. La liturgie est un lieu pour développer cette attitude intérieure.

être debout

Être debout est l'attitude la plus importante de la messe. Elle a une signification théologique :"Être debout ne signifie pas seulement que l'on est croyant adulte devant Dieu ; ou encore moins que l'on refuse de se mettre à genoux devant lui ; mais d'abord que, par le baptême, l'on est déjà ressuscité, "relevé d'entre les morts" (Éphésiens 5,14) par et avec le Christ. C'est pourquoi dans l'Église ancienne, il était interdit de se mettre à genoux le dimanche, jour de la résurrection, comme l'atteste saint Augustin :" nous prions debout parce que c'est un signe de résurrection." (CNPL, L'art de célébrer tome 1 Guide pastoral, Paris, Cerf, 2003). Avec la position debout nous manifestons différentes positions intérieures :" La station debout peut connaître une diversité d'intensité qui peut alors prendre des formes diverses : écoute, prière ou attente." (P. Pretot, La liturgie: une expérience corporelle, jalons pour une grammaire du corps en liturgie, dans la Maison Dieu, n°247, 2006/3). Le frère Patrick Prétot nous livre plusieurs significations de cette attitude corporelle dans une liturgie :" la position debout renvoie à l'expression du respect (notamment durant une oraison, puisqu'on s'adresse à Dieu), et évidemment de la présence : c'est la position de l'écoute de l'Évangile mais aussi de celui qui est là pour attester (par ex. le parrain lors de la célébration du baptême), pour répondre à un interrogatoire (lors du baptême) ou encore pour confesser sa foi ou exprimer un propos d'engagement, mais aussi la marque de l'attention et de la vigilance." (ibid)

N'hésitons pas à donner des informations aux enfants quant à la signification liturgique de chaque attitude.