Une visite historique
De Bagdad à Erbil, en passant par Nadjaf et Qaraqosh, ce voyage apostolique historique est conçu pour laisser une empreinte de paix dans ce pays blessé. Un programme chargé a été aménagé.
Le pape François arrivera à Bagdad le vendredi 5 mars, où il sera reçu par le Premier ministre irakien Moustafa al-Kazimi. Il rejoindra tout de suite après le palais présidentiel pour une cérémonie officielle de bienvenue. Elle sera suivie d’un entretien de courtoisie avec le président de la République irakienne, Barham Salih. Puis, toujours au palais présidentiel, une rencontre avec les autorités, la société civile et le corps diplomatique irakien aura lieu.
Cette première journée sera conclue par une seconde rencontre d’importance, celle avec les évêques, prêtres, religieux et séminaristes du pays, en la cathédrale syro-catholique Notre-Dame-de-l’Intercession de Bagdad. Une cathédrale où 44 fidèles ont péri dans un attentat djihadiste en octobre 2010.
Le lendemain, samedi 6 mars, le Souverain pontife se rendra à Nadjaf à 200 km au sud de la capitale pour un échange inédit avec le Grand Ayatollah Ali Sistani, la plus haute autorité musulmane chiite en Irak, avant de participer à une rencontre interreligieuse à Ur au milieu des «plaines d’Abraham». Retour en fin de journée à Bagdad pour une messe avec le clergé chaldéen en la cathédrale latine Saint-Joseph.
Dimanche 7 mars, le Pape ira à Erbil, capitale du Kurdistan irakien, mais aussi à Mossoul et Qaraqosh dans la plaine de Ninive à la rencontre des communautés chrétiennes ayant fui les exactions du groupe État islamique. Avant de repartir pour Rome, lundi 8 mars, clôturant ainsi quatre jours de proximité intense avec un peuple qui continue de souffrir de la guerre, et que le Pape Jean-Paul II avait rêvé, lui aussi, de visiter, François célébrera une dernière messe à Erbil en fin de journée dimanche.