Le retable de l'Assomption de la Vierge — Pastorale liturgique et sacramentelle

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Le retable de l'Assomption de la Vierge

L'Assomption de la Vierge, par Simone de Vaulchier du Deschaux

Dans ce court article, Guy Barbier, membre de la Commission Diocésaine d'Art Sacré, vous propose de découvrir le retable de la Chapelle de la Mission d'École, s'intitulant « L'Assomption de la Vierge ».

L'œuvre.

L'Assomption de la Vierge

Huile sur toile

Signée et datée en bas à droite :

« Simone / de Vaulchier / du Deschaux / 1823 »

Le commentaire de l'oeuvre, par guy barbier.

Ce tableau méconnu illustre le thème de l’Assomption, moment où Marie ressuscitée est élevée au Ciel pour atteindre le Paradis afin de partager la gloire de Dieu.

L’artiste inscrit son œuvre dans le sillage des grandes compositions des siècles précédents. D’un point de vue iconographique, elle ne retient pas le registre terrestre où étaient traditionnellement placés les apôtres, le plus souvent autour d’un sarcophage vide, mais s’attache à traduire le mouvement ascensionnel et dynamique du seul corps de la Vierge porté par des anges qui émergent des nuées. Ses bras ouverts sont prêts à recevoir l’étreinte spirituelle. Le tout se décline dans un espace lumineux qui vivifie une harmonie chromatique dont l’éclat initial s’est affadi avec le temps.

La personnalité de Simone de Vaulchier séduit à maints égards. Rare femme peintre comtoise du XIXème siècle, elle ne s’est pas contentée d’une rapide formation dans les beaux-arts comme en recevaient à l’époque la plupart des jeunes filles issues des classes supérieurs. Bien au contraire, sa vie durant, avec obstination, cette élève de Guérin (1774-1833) et Regnault (1754-1829) a tracé un parcours artistique original propre à l’art néoclassique au sein d’un milieu professionnel dominé par les hommes. Les hostilités furent nombreuses, conjuguées aux réprobations familiales.

Le style du tableau d’École permet des rapprochements avec certaines de ses œuvres conservées dans des églises du Jura notamment le Saint-Laurent de Gizia (1821) et La glorification de saint Vincent d’Arlay.

Si l’historique de L’Assomption n’est pas connu, on peut supposer que l’appartenance au milieu aristocratique et la fervente pratique religieuse de Simone de Vaulchier auront facilité le choix des ecclésiastiques d’École soucieux de décorer la Chapelle de leur nouvelle Mission.