Bioéthique — Diocèse de Besançon

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Bioéthique

Alors que le projet de loi de révision des lois de bioéthique est en deuxième lecture à l’Assemblée nationale depuis le 27 juillet 2020, la Conférence des évêques de France alerte sur la volonté d’adoption en urgence d’une loi injuste et inégalitaire.

Dans une conférence donnée ce lundi 20 juillet, Mgr Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes et président du Groupe bioéthique de la CEF explique les enjeux et les dangers du projet de loi tel qu’il est présenté par la « Commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi relatif à la bioéthique ». 

Revoir la conférence :

Avec le Groupe bioéthique de la CEF, Mgr Pierre d’Ornellas signe la tribune « La bioéthique du monde d’après » publiée par de nombreux diocèses, associations et mouvements catholiques : Lire la tribune sur le site de la Conférence des Evêques de France

« Nous changeons d’époque. Il nous faut penser un nouveau progrès. Il ne se réalisera pas sans une vision commune de notre humanité et de son indispensable fraternité ». 

L'obeservatoire diocésain de bioéthique alerte également sur l'accelération de l'examen en deuxième lecture du projet de loi de bioéthique : 

C’est dans le cadre d’une session extraordinaire que le texte reviendra du 27 au 31 juillet alors que la commission spéciale bioéthique a travaillé dessus du 29 juin au 2 juillet (pas moins de 2400 amendements passés au crible) en le modifiant de façon significative et inquiétante car il s’avère que la première version du texte a été rétablie sur plusieurs points (1).

Il s’agira pour les 577 députés de s’exprimer sur les 34 articles du projet en un temps record ! Est-ce réellement une priorité dans la situation que nous vivons aujourd’hui que de légiférer au pas de course sur des sujets qui portent atteinte à la dignité de l’homme ?

Mgr Michel Aupetit (archevêque de Paris) s’est d’ailleurs exprimé sur cet empressement qui interpelle, dans Le Figaro du 30 juin en ces termes : «  Alors que la plupart des réformes importantes sont à reporter ou à revisiter, il n’y aurait pas d’autres urgences aujourd’hui que de faire passer en force et dans la discrétion du mois de juillet cet ensemble de lois qui touche à l’essence même de notre humanité ». (2)

L’Eglise catholique se manifeste très clairement pour faire entendre sa voix sur les enjeux de ce projet de loi. Voici ce que nous dit dans La Croix du 20 juillet Mgr Pierre d’Ornellas, responsable du groupe bioéthique de la conférence des évêques de France (3) : « On ne touche pas impunément au droit de la filiation ! Il apparaît urgent d’examiner l’accès de la « PMA pour toutes » dans le cadre d’une réflexion cohérente du droit de la filiation. Celui-ci est majeur : par sa filiation, chacun entre dans l’histoire. D’autres interrogations sont là. Par exemple, pourquoi continuer à congeler des embryons humains alors qu’on sait conserver les gamètes ? Pourquoi vouloir développer la PMA et avoir supprimé le développement des recherches sur l’infertilité ? Jusqu’où élargir les tests sur les enfants à naître, en particulier par le DPI-A qui détecte les malformations chromosomiques, alors que l’accueil et l’accompagnement de personnes handicapées, par exemples trisomiques, sont le propre de la société inclusive désirée par l’Etat ? »

Mgr Marc Aillet (évêque de Bayonne, Lescar et Oloron) s’est également exprimé dans un communiqué le 18 juillet pour un réveil des consciences Consulter le communiqué 

« Faut-il que la conscience de nos contemporains soit à ce point anesthésiée pour ne plus savoir prendre la mesure de la gravité de telles transgressions destructrices de la dignité de la personne humaine, à commencer par la plus vulnérable ? »

C’est en ce sens que notre archevêque Mgr Jean-Luc Bouilleret avait relancé les parlementaires en février dernier : « Veillons à ce que notre société accueille les différences et les fragilités, non comme des problèmes à éradiquer mais comme des sources d’humanité plus grande. L’éthique apaise quand elle prend en compte nos vulnérabilités et nos limites, inhérentes à notre condition humaine.

D’ici quelques semaines votre voix pèsera dans ce défi d’un chemin d’un autre progrès au foyer commun de la « fraternité », de la sobriété et du respect de la valeur sans prix de tout être humain. »

Et nous ? Sommes-nous prêts à  faire entendre notre parole en écrivant par exemple à nos députés et sénateurs malgré ce délai très court ?

(1) En particulier l’autorisation offerte à une femme de donner ses ovocytes à sa compagne afin que celle-ci puisse porte l’enfant au terme d’une fécondation in vitro (FIV), technique appelée Ropa, ou encore l’extension du diagnostic préimplantatoire aux anomalies chromosomiques (DPI-A). Ces deux points avaient été fermement rejetés par Agnès Buzyn lorsqu’elle était ministre de la santé.

(2) Il faudra ensuite que le texte adopté à l’Assemblée nationale obtienne l’approbation du Sénat (probablement en octobre) puis passe par la commission mixte paritaire et éventuellement revienne à nouveau à l’Assemblée nationale si nécessaire.

(3) Auteur de Bioéthique. Quelle société voulons-nous pour aujourd’hui et demain ? aux éditions Balland.

(4)  Députés de la Haute-Saône :

Barbara BESSOT-BALLOT (barbara.bessotballot@assemblee-nationale.fr)
Christophe LEJEUNE (christophe.lejeune@assemblee-nationale.fr)                              

Députés du Doubs :

Eric ALAUZET (eric.alauzet@assemblee-nationale.fr)
Frédéric BARBIER (frederic.barbier@assemblee-nationale.fr)  
Fannette CHARVIER (fannette.charvier@assemblee-nationale.fr)
Annie GENEVARD (annie.genevard@assemblee-nationale.fr)
Denis SOMMER (denis.sommer@assemblee-nationale.fr)      

Sénateurs de la Haute-Saône :

Alain JOYANDET (a.joyandet@senat.fr)
Michel RAISON (m.raison@senat.fr)                                                   

Sénateurs du Doubs :

Jacques GROSPERRIN (j.grosperrin@senat.fr )
Jean-François LONGEOT (jf.longeot@senat.fr)

Marie-Noëlle SCHOELLER (mn.schoeller@senat.fr)